le Petit Coléoptère: Aethina Tumida.

Attention les pertes vont pousser des apiculteurs à rechercher des essaims, des reines… Pas n’importe quoi !

AETHINA TUMIDA
LE PETIT COLÉOPTÈRE DES RUCHES

le petit coléoptère n’est actuellement pas présent en
France. Il pourrait être introduit par l’achat d’essaim
venant de pays infestés sans contrôle !
Vérifier en achetant un essaim son certificat sanitaire:
Un conseil acheter local en vérifiant bien que c’est du local !

 

mortalité des abeilles

la mortalité constatée après enquête des apiculteurs par l’ANSES et la DGAL est de l’ordre de 30% sur l’ensemble du territoire (enquête sur la mortalité des abeilles pendant l’hiver 2017-2018 publiée le 24/10/2018 sur la plateforme ESA) Cette enquête est purement quantitative et ne traite pas des motifs de la mortalité.https://www.apiculture77.fr/wp-content/uploads/2018/11/mortalité-2018-web.jpg

Vous avez dit Vespa Velutina Le frelon asiatique

Vous avez dit vespa velutina nigrithorax ?

#Urbanaturel2

Personne ne conteste plus désormais le rôle clé des abeilles dans le maintien de la bio diversité, encore faut il agir pour les protéger concrètement, volonté qui nous a mené à proposer aux associations d’apiculture de participer à la démarche d’ Urbanaturel.

Dans ce cadre, une conférence débat a été organisée destinée à favoriser le dialogue entre citoyens, élus, professionnels ou apiculteurs, ces derniers disposant d’un temps spécifique leur permettant d’échanger sur leurs pratiques ou le partage de ressources.
Le thème de la réunion animée par Lionel Clercq et  Gérard Bernheim du Groupement de Défense Sanitaire Apicole de Seine & Marne  s’est imposé de lui même, tant il revêt désormais un caractère quasi obsessionnel pour nombre d’apiculteurs et interpelle de plus en plus de citoyens.

Il s’agit bien évidemment du «frelon asiatique ou encore « vespa velutina nigrithorax ».

La curiosité que suscite cet hyménoptère n’est pas une vue de l’esprit,  j’en veux simplement pour preuve le nombre de participants à la conférence, la salle Saint Exupéry était archi comble !
Une mobilisation qui illustre assez bien la période de turbulences, de doute et de remise en cause que nous traversons du fait de la mondialisation, de la révolution numérique ou encore du réchauffement climatique …
Nous devons plus que jamais être en capacité de nous adapter à un monde en mouvement qui lui n’attend pas … Contexte pour le moins anxiogène.

Quelle attitude avoir face au frelon asiatique : laisser faire, résister ou s’adapter en « faisant résilience » ? Avant de tenter de répondre à une question qui dépasse le seul cadre du frelon asiatique, retour sur le contexte particulier du vespa velutina nigrithorax.

Le frelon asiatique a été introduit en France en 2004, via un conteneur de poteries importées de Chine par un horticulteur du Lot-et-Garonne (source : Inventaire national du patrimoine naturel). Ses premiers nids apparaissent dans le Lot-et-Garonne en 2005 et se multiplient dès lors, à raison d’une centaine de kilomètres par an (carte de l’INPN)

Il atteint la Seine et Marne dès 2014. L’année suivante 10 nids sont détruits, en 2016 : 70, nous en sommes en 2018 à plus de 800 ! Les apiculteurs ne peuvent que constater les dégâts et voir leurs colonies d’abeilles décimées par ce nouveau prédateur, bien plus agressif et redoutable que son cousin européen, acclimaté epuis des millénaires, car implanté bien avant l’arrivée de l’homme …

Les colonies de frelons asiatiques se développent d’autant plus rapidement que le climat hexagonal lui va à merveille d’autant que le réchauffement climatique prolonge sa période de prédation qui peut s’étendre désormais jusqu’à fin novembre.

Plus petit, agressif, mobile, agile, le  frelon asiatique déploie un mode opératoire bien connu. Capable de réaliser un vol stationnaire de longue durée, il se place ainsi devant la ruche, attaque la moindre abeille qui s’écarte de la colonie, lui arrache pattes et ailes, broie son thorax afin d’en faire une boulette en protéines qu’il ramène au nid pour nourrir les larves.
S’il ne s’attaque pas directement à l’homme en temps normal, il devient plus qu’agressif à proximité de son nid, ses piqures peuvent selon les cas avoir des conséquences gravissimes, allant jusqu’à l’hospitalisation.

Léger problème cependant, pour l’instant il n’a pas de prédateur identifié, si l’homme ne s’en mêle pas, aucune régulation ne pourra alors s’effectuer.

Que faire ?

 

Gérard Bernheim, secrétaire du GDSA de Seine et Marne durant son intervention

Un cycle immuable de 12 mois

Chaque colonie de frelons est dirigée par une reine et regroupe essentiellement des ouvrières.

Les femelles sexuées et fécondées à l’automne précédent, pré destinées à devenir reines, sont les seules à survivre à l’hiver. Au printemps, après une phase d’hibernation, elles sortent de leur léthargie et s’activent de début mars à fin mai, créant tout d’abord un premier nid (le nid primaire) petit et rond de 10 à 15 cm de diamètre de la taille d’une balle de tennis,, qu’elles implantent à proximité des habitations (toits, préaux, locaux de jardins, stères de bois, haies …). Les premières larves, futures ouvrières, y sont nourries durant deux mois, avant de devenir adultes et de traquer en mode très intensif les abeilles durant tout l’été pour nourrir leurs larves.

Vers juillet, la colonie de frelons crée un nid secondaire, de forme ronde ou ovale, qui peut atteindre 40 à 70 cm environ de diamètre (taille ballon de football), toujours à proximité des habitations ; ces nids sont implantés dans les haies ou des endroits quelquefois insolites mais proches des habitations. C’est à ce moment qu’ils sont les plus dangereux pour les humains, car quasi invisibles …

Les colonies ensuite implantent de nouveaux nids, plus volumineux, généralement en haut des arbres. Les reines n’en sortiront plus de l’été.  A partir de mi-septembre et jusqu’aux premières gelées, les futures mères fondatrices fécondées (jusqu’à 400) quittent leurs nids afin de s’isoler et d’hiberner.
En décembre, elles seules survivent et encore 95% de ces frelonnes ne verront pas le printemps, les anciennes reines ainsi que les ouvrières de la colonie ont disparu, les grands nids abandonnés ne seront plus utilisés par les frelons et se désagrègeront durant les mois d’hiver.

« Winter is coming … «

Que disent les textes officiels ?

Le frelon asiatique est classé au niveau national dans la liste des dangers sanitaires de 2eme catégorie pour l’abeille domestique Apis mellifera sur tout le territoire français. Ce classement implique que l’élaboration et le déploiement d’une stratégie nationale de prévention, surveillance et lutte vis-à-vis de ce danger sanitaire est de la seule responsabilité de la filière apicole. L’État peut apporter son appui mais ne s’implique pas financièrement, toutes les opérations menées le seront à la charge des apiculteurs.
Le frelon asiatique figure également dans la liste des « espèces exotiques envahissantes préoccupantes » pour l’Union européenne ( juillet 2016).
La loi du 8 août 2016 complète le code de l’environnement et intègre des dispositions permettant d’agir contre les espèces exotiques envahissantes, mais laisse le soin aux Préfets de prendre les arrêtés précisant les conditions de ces opérations, pouvant aller jusqu’à ordonner des actions de destruction sur des propriétés privées, mais aucun précision n’est apporté sur leur financement.
Pour faire simple, la maxime à retenir pour un apiculteur confronté aux attaques de frelon asiatique « Aide toi, le ciel d’aidera »

Et pour l’homme ?

Il se révèle plus dangereux que son cousin européen du fait de la violence de son réflexe de défense. Lorsqu’une colonie sent menacé son nid, elle reste en tension durant plusieurs heures et toutes les ouvrières du nid se mettent à attaquer ceux qui ont la mauvaise idée de s’approcher.  Effet dissuasif garanti d’autant que le dard de ce frelon est de l’ordre de 4mm et qu’il peu piquer jusqu’à 6 mm ! Des piqures qui sont déjà à l’origine de plusieurs morts en France.
Il est impératif, pour des raisons de sécurité évidentes, de signaler dès qu’il est repéré un nid de frelons asiatiques en mairie, afin qu’il soit détruit par un professionnel formé et équipé d’une combinaison spéciale.
Il ne faut surtout pas vouloir les enlever soi-même. Cette intervention nécessite un spécialiste formé et équipé. Si le nid n’est pas en hauteur, la consigne est identique : ne pas s’en approcher. La zone critique est d’une quinzaine de mètres autour du nid.

Comment lutter ?

La solution pour se débarrasser du frelon asiatique serait d’éradiquer toutes les reines, sans exception. Autant dire que la réussite d’une telle entreprise apparait plus qu’aléatoire, impossible.

Deux techniques sont utilisées pour limiter les dégâts auprès des ruches :

  • Eradiquer les nids repérés. Première étape, alerter sa Mairie ou les pompiers, qui vont contacter un spécialiste pour qu’il intervienne. Ce dernier est formé, équipé d’une combinaison spéciale et de matériel adapté à sa mission lui permettant d’intervenir sur le nid : lunettes de protection (les frelons peuvent projeter leurs venins), fusil paintball, produits insecticides dont le pyrèthre, substance active du géranium, molécule naturelle assez efficace.
  • Piéger les frelons. Une méthode controversée, les pièges utilisés attrapant à priori beaucoup d’insectes, peu de frelons et encore moins asiatiques. Il existe « une mortalité cachée » de tels pièges, celle des insectes tués qui ne sont pas des frelons ! Plusieurs laboratoires travaillent sur la mise au point d’appâts à base de phéromones, qui permettraient de n’attirer  que les frelons asiatiques.

Les chercheurs du Muséum national d’histoire naturelle ont réalisé la première publication scientifique sur l’évolution des colonies de Vespa velutina. Elle indique qu’un nid produit jusqu’à 13 000 individus entre avril et décembre, avec un maximum de 2 000 individus présents au mois d’octobre, et au moins 550 femelles sexuées, chargées d’assurer la descendance de l’année suivante.
Selon cette étude et paradoxalement le piégeage de printemps favoriserait la survie des reines, en les privant de batailler à mort contre leurs congénères prises dans les pièges et ne pourraient alors lutter contre elles. Il apparait que le prédateur le plus redoutable du frelon asiatique est lui même, c’est un mode de régulation naturel : plus il y a de reines présentes, plus leur mortalité est élevée, car elle s’entretuent entre elles !

En Chine, les abeilles ont trouver un moyen de neutraliser les frelons entrant dans une ruche : elles battent ensemble des ailes pour réchauffer l’habitat et tuer le frelon par hyperthermie. Certains apiculteurs que j’ai rencontré pensent que c’est une piste d’avenir et essaient « d’éduquer » leurs essaims.

Alors laisser faire, combattre à tout prix, ou s’adapter en faisant preuve de résilience, toutes les combinaisons sont possibles … Tout sans doute, est question de positionnement de curseur, de montée en puissance progressive, de temps d’adaptation plus ou moins long …

Des prédateurs devraient suivre et dame nature faire son boulot, mais cela demande cependant du temps, et au regard de l’état de santé des colonies d’abeilles domestiques du fait des agressions de certains produits phytos, du réchauffement planétaire, il est certainement important d’agir afin de passer cette mauvaise période.
Si l’on veut être plus optimiste, rappelons l’affaire de l’algue verte Caulerpa taxifolia, originaire des mers tropicales introduite en Méditerranée au début des années 1980 à partir d’un aquarium du Musée Maritime de Monaco et qui avait des dégâts considérables dans les champs de posidonie.

Le frelon mobilise !

11 h

Conférence instructive sur le frelon asiatique avec la participation du #GDSA de Seine et Marne dans le cadre de la manifestation #UrbaNaturel2 organisée par Ville de Trilport
L’exposé très clair de Gérard Bernheim a captivé une salle Saint Exupéry archi comble et a permis aux non spécialistes de bien saisir toute l’importance des enjeux liés à sa prolifération. Ils peuvent désormais mieux comprendre ce phénomène, le cycle de vie et de développement du frelon asiatique, ses dangers pour les abeilles mais également les humains et connaitre la conduite à tenir en cas de découverte d’un nid.
A signaler la qualité des échanges entre les nombreux apiculteurs présents, démontrant l’utilité de telles réunions notamment pour le maintien de la bio diversité et la diffusion de la nature dans la ville.

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Conférence à Trilport ce jeudi  Voir

Merci à Jean Michel Morer et Felipe Cardoso pour cette organisation.

l’attaque de frelon 2018

Frelon asiatique Vespa Velutina ! sa présence est,cette année en Seine et Marne particulièrement forte ! ce sera sans doute en 2018 le premier facteur de mortalité de ruche.
La présence du frelon en vol stationnaire devant la ruche déclenche un stress de la colonie et bloque la ponte de la Reine. La reine devait pondre les œufs producteur de l’abeille d’hiver, faute de ponte la ruche va mourir en hiver.
Il faut vérifier particulièrement cette année les provisions, les abeilles ne sortant plus, elles consomment, de plus la sècheresse provoque une rareté de la ressource. A surveiller . pour détruire les nids de frelons envoyer un message: GDSA@apiculture77.fr

La canicule !

Nos abeilles ne souffrent pas trop de la chaleur, mais la végétation, elle, est grillée d’où il n’y a plus de ressources pour nos abeilles. Les apiculteurs doivent laisser assez de miel pour que les abeilles tiennent le coup. Trop chaud pour les traitements contre le varroa, les frelons eux aussi ont faim… pauvres ruches !

le frelon asiatique

les nids primaires sont à leur fin. le danger pour les personnes sera moindre car le nids secondaires sont généralement haut dans les arbres donc pas en contact direct avec les personnes. Il faut les enlever car ils sont plus dangereux pour les abeilles et présentent encore un danger pour les personnes. Un nid aérien peut tomber et là le danger est grand. Alors observez ! voir la fiche technique

Frelons asiatique…

Attention les nids se sont formés, avec de petites colonies (30 frelons) et sont déjà dangereux! une personne est transportée aux urgence après 4 piqures ce mois-ci.

Recommandation ; ne pas s’approcher des nids et signaler de suite aux référents frelon, voir la fiche dans le menu. Rappelons que la tenue d’apiculteur ne protège absolument pas de la piqure !!